Le marketing de réseau a fait son entrée à Madagascar depuis quelques années déjà. Si quelques-uns sont devenus multi-millionnaires grâce à Tiens ou GTC par exemple, nombreux sont ceux qui ont perdu leur argent car n'ont pas trouvé assez d'affiliés.
Une entreprise qui laisse sceptique
Une des principales raisons est que les Malgaches en général ne croient pas en ce genre d'entreprise. C'est pourquoi, Tiens marche plutôt bien. En effet, ils ont des produits de santé à vendre et le Malgache comprend que les revendeurs puissent gagner des commissions en vendant les produits.
Mais quand on lui dit qu'on gagne des commissions en recrutant d'autres personnes pour entrer dans le système, le Malgache est tout simplement sceptique. Pour ne pas dire qu'il recule en courant...
"Comment peut-on gagner de l'argent en ne faisant rien?" est la question qui revient souvent. Sauf que recruter des affiliés n'est justement pas une sinécure. Surtout à Madagascar. Demandez à tous ceux qui se sont plantés dans GTC car ils n'ont pas trouvé d'affiliés ou qu'ils en ont trouvé mais que ceux-ci n'ont en pas trouvé. Ce qui revient au même: une matrice qui ne se développe pas donc pas d'argent... Donc Perte...
Un égoïsme qui laisse pantois
L'autre raison du blocage des Malgaches face au marketing de réseau est leur égoïsme chronique. Ils sont d'accord pour gagner de l'argent mais quand ils savent que de cette manière, ils vont aussi faire gagner d'autres personnes, ils préfèrent s'abstenir. "Donc si j'entre dans un marketing de réseau", me disait une personne, "ça veut dire que la personne qui me fait entrer va également toucher de l'argent grâce à mon adhésion et quand je recruterai d'autres personnes, elle gagnera encore?"
Et elle n'est pas la seule à penser ainsi. Beaucoup préfèrent se résigner à ne pas gagner un sou pour ne pas que d'autres gagnent également. Alors que par les temps qui courent, gagner ensemble un petit peu et plusieurs fois de suite est plus rentable -et de loin- que de gagner beaucoup tout seul et en une seule fois.
L'esprit de la mondialisation n'est ainsi pas encore vraiment ancré chez les Malgaches. Ce qui explique aussi par exemple que peu de personnes utilisent encore les logiciels libres à Madagascar. On n'a pas encore acquis la notion de partage. Et pour éviter de partager, on accuse ces modes de partage de tous les maux. Ainsi, les logiciels libres seraient moins performants que les payants qu'on pirate à tout va. Et les entreprises de réseau qui ne vendent pas de produits ne seraient que des arnaques.
Et pourtant de l'argent qui pourrait changer beaucoup de chose...
Tout cela pour dire que le marketing de réseau est une entreprise qui a fait et continue encore à faire des heureux de par le monde. Partout, on intègre ces entreprises car elles partagent une grande partie de leurs gains avec leurs membres. Les commissions diffèrent d'une entreprise marketing de réseau à une autre mais le concept est le même: intégrer dans le système et en intégrer une autre pour toucher des commissions. Et plus on recrute, plus on gagne. Et c'est seulement celui qui recrute le plus qui gagne le plus.
Certaines matrices renferment des détails vicieux qui rend les gains quasiment impossibles si on ne recrutent pas. D'autres sont plus simples et sont rentables si chacun y met un peu du sien et arrive à recruter quelques personnes. En tout cas, pour chaque catégorie de personne, il y a une entreprise de marketing de réseau qui lui convient. Reste juste à choisir celle qui répond à ses besoins et qui, surtout, correspond à ses capacités de recrutement.
En tout cas, quelle que soit l'entreprise de marketing de réseau à laquelle on adhère, il y a une chose à ne pas oublier. Dans "marketing de réseau" il y a le mot "réseau". C'est-à-dire qu'il faut des connexions entre chaque membre de ce réseau. Il est du devoir de l'upline (celui qui a recruté) d'aider le nouvel affilié tandis que celui-ci se doit de demander l'appui de son upline tant qu'il ne peut pas encore voler tout seul de ses propres ailes.
En fait, le marketing de réseau aurait pu super bien marcher à Madagascar si les Malgaches avaient gardé leur esprit de "fihavanana" (c'est mot dont la signification est un mix entre l'union, l'amitié et les liens familiaux). Sauf que de nos jours, c'est un concept qui a déjà quasiment disparu...